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"APPRENDRE à APPRENDRE..."

 

 

 

->TROUBLES DU SPECTRE DE L'AUTISME

 

 

 

 

 

 

 

L'autisme est un trouble neuro-développemental qui rentre dans le cadre plus général des Troubles du Spectre de l'Autisme (TSA) dans la classification américaine des maladies mentales (le DSM V) et la classification Internationale de l'OMS (CIM 11). Ces deux classifications sont très proches dans la description des signes cliniques et dans leur conception théorique. Trois facteurs sont distingués dans l’autisme: la génétique, le développement cérébral et le comportement. Ces trois facteurs sont en interaction constante, et ce, toute la vie. On naît autiste.

Aucun parent n'est responsable de l'autisme de son enfant et il est important de ne pas culpabiliser face à ses troubles et d'apprendre à connaître le fonctionnement de son enfant afin de l'aider à se développer et à s'épanouir malgré ses difficultés.

Dans la catégorie des TSA on trouve : les troubles autistiques (l'autisme), le syndrome "Asperger", l'autisme de haut niveau, le syndrome de Rett, le trouble désintégratif, le trouble envahissant du développement non spécifié.

Une idée de la perception de la personne avec TSA :

 

"Les personnes autistes perçoivent, entendent, voient le monde de manière différente par rapport aux personnes "typiques". Leur traitement de l'information reçue (via les sens) est différent. Par exemple, la plupart des personnes autistes n'arrivent pas à hiérarchiser, filtrer les sons qui leur parviennent : elles traitent toutes les informations au même niveau, ce qui engendre des difficultés à comprendre ces informations et réagir en conséquence. Beaucoup de personnes autistes arrivent difficilement à faire fonctionner deux sens différents en même temps : si par exemple une personne lui parle, elle arrive difficilement à regarder la personne qui lui parle et l'écouter en même temps. Le traitement de l'information sensorielle (y compris les interactions sociales) est épuisant pour une personne autiste : celle-ci peut vite s'épuiser, et sans que rien ne l'ai laissé entrevoir, exploser avec un trouble du comportement."

 

 

Un état des connaissances sur l'autisme :

 

L'autisme est un ensemble de diverses conditions neuro-développementales impliquant un fonctionnement différent.

Aujourd'hui, il semble important de voir l'autisme sous un regard non déficitaire, sans minorer les difficultés.

C'est une autre façon de naître au monde avec un fonctionnement et une perception sensorielle qui diffèrent des neurotypiques (mot créé par les autistes pour qualifier les gens qui ne sont pas autistes).

L'autisme est un diagnostic clinique d'évaluation observable. Ce qui est évalué, c'est l'expression de cet autisme.

Le diagnostic est aujourd'hui posé en fonction du double critère:

* Trouble de la communication sociale : initier ou maintenir une conversation, comprendre la communication non verbale, l'implicite.

* Caractère restreint et répétitif des comportements, des intérêts ou des activités.

Caractéristiques de l'autisme selon le DSM-5:

Comportement répétitif et restreint qui peut entrainer : des stéréotypies, une intolérance aux changements, des intérêts spécifiques et envahissants, des particularités sensorielles.

Trouble de la communication sociale : un manque de réciprocité socio-émotionnelle, difficultés dans la communication non-verbale, difficultés dans le maintien des relations.

L'ensemble de ces troubles peut-être plus ou moins sévère.

L'autisme est très souvent associé à d'autres troubles : épilepsie, troubles DYS, hyperactivité avec déficit d'attention, troubles de l'alimentation, troubles du sommeil, déficience intellectuelle, troubles psychiatriques (dépression, troubles anxieux), phobie sociale...

C'est souvent par rapport à ces troubles que les familles consultent la première fois.

Actuellement en France et jusqu'en 2022, nous utilisons encore la classification CIM 10, éditée par l'OMS.

Pour aller plus loin...

 

Au niveau des interactions sociales:  
Mauvaise utilisation des comportements non verbaux comme le contact oculaire, la mimique faciale, les postures corporelles, les gestes. 
Problème dans les relations avec les pairs. 
Pas ou peu de partage des plaisirs des désirs et des réussites. 
Manque de réciprocité sociale et émotionnelle.

Dans la communication:  
L'autisme induit avant tout un trouble de la communication, très souvent accompagné de problèmes vocaux et verbaux très importants. L'enfant n'arrive pas à entrer en communication, à la différence des enfants dysphasiques qui arriveront à compenser leur déficit verbal pour communiquer.

Par contre, il peut apprendre à communiquer autrement, grâce à des moyens de communication concrets et adaptés (PECS, Makaton...).

De plus, des comportements peuvent poser problème et le mettre en danger (automutilation, comportements auto ou hétéro agressifs), d'où la nécessité de leur fournir très rapidement des outils de communication fonctionnelle. Chez les enfants maîtrisant suffisamment le langage, on remarque une incapacité marquée à engager ou à soutenir une conversation avec autrui. 
Usage stéréotypé et répétitif du langage, ou langage idiosyncrasique (langage propre à soi-même). Absence d'un jeu de faire semblant varié et spontané, ou d'un jeu d'imitation sociale correspondant au niveau de développement.

Malgré la diversité des troubles et les capacités d'insertion sociale très variables de ces personnes TSA, c’est seulement depuis 1996 que l’Autisme est reconnu comme un handicap en France. Il nécessite pour sa prise en charge des thérapies spécialisées et reconnues, seulement depuis 2012 (HAS).

Néanmoins, avec une prise en charge adaptée au plus près de l'enfant (selon les recommandations de la HAS), ces derniers peuvent apprendre à compenser leurs difficultés. Ils peuvent être heureux et épanouis au sein de leur famille et d'une société inclusive et respectueuse de la neurodiversité.

Le but des interventions est de :

  •   proposer à l’enfant et à sa famille un cadre relationnel sécurisant ;

  •   favoriser le développement de l’enfant/adolescent dans différents domaines fonctionnels

    (communication et langage, interactions sociales, sensoriel, moteur, cognitif, émotionnel et affectif) ainsi que sa participation sociale et scolaire, son autonomie, son indépendance, ses apprentissages et ses compétences adaptatives ;

  •   réduire les obstacles environnementaux augmentant sa situation de handicap ;

  •   concourir à son bien-être et à son épanouissement personnel.

Les chiffres

Comme en témoigne les chiffres annoncés par l’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale), les associations de parents, les scientifiques et les personnes concernées par le TSA, ce trouble connaît une évolution sérieuse et inquiétante. Chaque jour, les chiffres concernant l’autisme s’affichent, de plus en plus alarmants. Beaucoup reste à découvrir… Pourtant, il est déjà certain que l’autisme représente un véritable défi de santé publique, auquel il est urgent de répondre :

 

  • 1 naissance sur 100 touchée par les TSA (Troubles du Spectre Autistique) en France

  • 1 naissance sur 68 aux Etats Unis et au Canada

  • Au moins 650 000 personnes atteintes en France, selon les prévalences reconnues au niveau international.

  • Les TSA touchent 3 garçons pour 1 fille.

  • Environ la moitié des personnes touchées par le TSA présentent aussi une déficience intellectuelle (Q.I inférieur à 70).

  • Selon de récentes estimations, environ 1% des populations britannique et américaine souffrent de TSA. On peut en déduire que, dans les pays de l’Union Européenne, pas moins de 5 millions de personnes sont atteintes.

  • 80 % des enfants atteints d’autisme en France ne sont pas scolarisés

  • 37 % des Français pensent, à tort, que l’autisme est un trouble psychologique (étude Opinion Way, 2012)

  • Prévalence de l’autisme en France : 650000 cas, contre 150000 cas de VIH et 6000 cas de mucoviscidose.

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